Cernay est un village de la Haute vallée de Chevreuse accroché au plateau dominant les Vaux-de-Cernay. C’est la destination préférée d’Henri dans les premières années des carnets (voir randonnée). S’y rencontre les cyclistes parisien à vélo, leurs amis et de jeunes peintres qui arrivent en train à la gare proche de Boulay-les-trous. Toute cette jeunesse épicurienne se retrouve le midi dans les auberges du village ou des Vaux et s’éparpille ensuite dans la nature. C’est probablement à Cernay qu’Henri rencontra Auguste.
Ci-après un extrait du journal d’avril 1894 qui décrit bien l’intérêt du lieu:
Aujourd’hui, enfin, malgré un ciel de Novembre et quelques gouttes de pluie, nous sommes partis sept pour Cernay.
Il y a là Hardel, Labouige, Bellanger, Dagnac etc, en un mot la bande rive gauche.
Je prends la direction et je fais passer la caravane par Versailles et Dampierre où nous prenons l’absinthe. Une partie de pavé qui précède Voisins-le-Bretonneux a disparu. Le temps, toujours maussade, se maintient. Le vent est au Nord et nous donne de l’espoir. Plusieurs de nos compagnons sont novices et nous n’arrivons que vers midi un quart chez Léopold.
Je fais pour cette fois une guerre à Avril, la plupart de mes amis –des peintres, tenant à descendre chez Léopold.
On y est d’ailleurs fort bien mais le déjeuner est de 3 F plus le café. Après quelques ébats dans un champ voisin, nous allons aux Vaux. Toujours délicieux ce coin ! Dagnac reconnaît l’endroit qui lui a servi de modèle pour son premier salon.
Il est près de quatre heures lorsque nous repartons. Nous passons par St Rémy et Buc. Dans la descente de Chateaufort, Hardel perd une pédale et trouve aussitôt une superbe bûche ; coût un beau gnon au genou et une pédale faussée.
A Versailles nous engloutissons fromage sur pain et pain sur fromage et nous n’arrivons à Paris qu’à la nuit tombante. Il est huit heures lorsque je rentre Boulevard Raspail.
et un extrait d’une revue:
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